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"Fichée à l'Ombre de l'Uniforme"
Ils sont venus un jour frapper à ma porte,
Noire, facile, mon faciès comme passeport.
"Une formalité," ont-ils dit avec aisance,
Dans ma naïveté, j'ai cru leur arrogance.

Nouvelle dans cette région étrangère,
Je n'ai vu que des hommes en uniforme sévère.
Leurs mains sur moi, mes empreintes marquées,
Photos prises, dossier scellé, sans me révolter.

Fichée sans raison, pour une vie qu'ils scrutent,
Ma haine grandit, profonde et absolue.
Voyous d’un côté, badges de l’autre,
Leur racisme déguisé, une vérité qui s'éclaire.

Abus de pouvoir, délit de faciès,
Leurs mensonges coulent, fardeau que je confesse.
Police partout, justice nulle part,
Comme disait Hugo, ce cri nous sépare.

Mon cœur se bat, en écho d'un combat,
Contre ces ombres qui ne connaissent que leur loi.
Famille, je vous hais, disait Gide en son âme,
Police également, moi je clame.

Ajouté le 16 sept. 2024

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